L’art de l’égoïsme sain 📰
L'égpïsme sain : Est-ce un art ou plutôt une gymnastique ? Parce qu’au vu de notre fonctionnement à nous, femmes–mères-épouses…, je dirai que cultiver l’égoïsme sain nous demande une sacrée agilité !
Qu’est-ce que l’égoïsme sain ?
L’égoïsme : La racine étymologique du mot « égoïste » vient du latin désignant le « je », le « moi ». « Un attachement excessif porté à soi-même et à ses intérêts, au mépris des intérêts des autres… ».
Donc l’égoïsme est un tempérament qui consiste à avoir tendance à privilégier son intérêt propre aux dépens de celui du reste du monde en général, ou d’autrui en particulier.
Par définition, est sain tout ce qui est conforme à la vertu, à la raison, à la pondération, doué d’un bon équilibre psychique, dont le comportement intellectuel et/ou moral ne révèle aucune déficience ni perversion, favorable à la santé.
A la lueur de ces définitions, il apparait rapidement une espèce de dualité entre les termes utilisés et le terme « sain » et pourtant………
L’égoïsme sain, au premier abord pourrait apparaitre comme un paradoxe voire un oxymore.
Egoïste ! Ce terme claque, il sonne comme un reproche, un grief ou la mise en évidence d’un comportement négatif et nuisible. Oser privilégier son propre intérêt au détriment de celui de l’autre : quelle honte …
Mais voilà, si on lui accole le mot « sain », il peut subitement prendre une autre couleur.
Finalement, nous pouvons dire que l’égoïsme sain est une disposition à pouvoir écouter, nourrir et donc privilégier ses besoins et ses valeurs par rapport à ceux des autres pour être en mesure d’être là pour les autres en pleine conscience.
En gros, je prends soin de moi pour mieux servir les autres ensuite.
Vie d’un égoïste-sain
- Je prends du temps pour moi ! Pour m’écouter, me regarder, me découvrir, comprendre comment je fonctionne et ajuster mon quotidien à mes besoins. Je fais comme Narcisse qui, soit disant, s’admirait dans l’eau non pas parce qu’il se trouvait beau, mais parce qu’il se découvrait et apprenait à se reconnaitre…
- Je renouvelle mes ressources régulièrement pour éviter de m’épuiser : ce qui veut dire que je n’attends pas d’être au bout du rouleau pour me dire « Il faut que je me repose, que je récupère !!! ». J’anticipe ! Comme pour l’essence de ma voiture : j’en remets régulièrement pour éviter de tomber en panne au mauvais moment…
- Je respecte mes limites, j’apprends à dire oui ou non de façon adapté : je ne suis pas Madame Oui-Oui qui accepte tout pour faire plaisir à tout le monde sans même regarder si c’est bon pour elle.
- J’accepte de déléguer : j’intègre que je ne suis pas super-wonder-woman-qui-fait-tout ! J’ai des personnes autour de moi, qui ont des capacités, des compétences, en qui je peux avoir confiance ; alors je m’appuie sur elles.
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Je deviens une adepte de l’auto-bienveillance et l’auto-empathie (L’Auto-empathie, L’art de se connecter à soi-même, selon le titre de Ph. Beck, Jouvence) : plus je serai bienveillante avec moi-même, plus je serai en paix avec moi-même et plus je vivrai avec sérénité
"Quand on s’aime on récolte !" -Michel Schauving-
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Je stoppe les auto-messages négatifs, je cesse de me faire des remarques désobligeantes ; je cultive au contraire les auto-encouragements, les auto-félicitations, je vais chercher tout ce que je fais de bien, ce que je sens de bon en moi
“Il est bon de dire du bien de soi-même… Ca se répète et on finit par ne plus savoir d’où ça vient. –Marcel Achard-
- Je choisir des gens inspirants pour mon entourage : les « radiateurs » (ceux qui rayonnent par leur bonté, leur chaleur) plutôt que les « drains » (ceux qui véhiculent les mauvaises énergies). Dans la mesure où je suis bien avec moi-même, je n’ai pas besoin à tout prix des autres pour combler un vide existentiel : je peux donc choisir mes relations.
- Je chausse mes lunettes du positif : je cherche et je reconnais le positif autour de moi, dans ce que les autres sont et font.
- J’accepte volontiers tous les strokes nourriciers, c’est-à-dire les compliments que les autres nous offrent.
- J’investis des pratiques psychocorporelles : sophrologie, yoga, méditation… pour nourrir l’équilibre Cœur-Corps-Esprit
- Je prends du temps pour apprendre, et ce tout au long de ma vie. Apprendre cultive, ouvre l’intelligence.
Oui mais …
Et oui, sur le principe, ça paraît assez tentant.
Mais… Mais il y a le regard des autres ! Que vont-ils penser si j’ose prendre du temps pour moi, m’occuper de moi ! Ils vont se dire que je vais les délaisser, les abandonner…
C’est là généralement que le blocage se fait et que je me trouve finalement plein d’excuses pour ne pas prendre soin de moi…
Alors pose-toi encore une fois cette question fondamentale :
Qui est la personne la plus importante de ta vie ?
Même si tu n’en es pas toujours convaincue : c’est TOI !
C’est bien pour cela que tu dois prendre soin de toi avec amour et attention.
Entends que si tu es bien, en forme, épanouie, tu offres tout ce positif à ton entourage qui t’est si précieux, tu es capable de bien t’occuper d’eux, tu as l’énergie et le moral pour ça ! Tu les rassures, tu leur apportes un modèle de respect de soi-même (important pour tes enfants si tu en as !), tu dégages de la bonne humeur, tu es plus « facile à vivre », tu es motivante.
En prenant soin de toi, tu prends soin d’eux, sois-en assurée ! Bien sûr, il ne faut pas tomber dans un égoïsme exacerbé : l’égoïsme sain est un savant dosage entre s’occuper de soi et s’occuper des autres ! Une chose est sûre, c’est qu’il faut le pratiquer pour le cultiver …
« Charité bien ordonnée commence par soi-même »
Et toi, fais-tu de la place dans ta vie pour cultiver cet art de l’égoïsme sain ? Sans culpabiliser ?
Quand tu y penses, là, maintenant, comment aimerais-tu faire vivre cet égoïsme sain dans ton quotidien ?
N’aie pas de grandes ambitions, imagine déjà juste des petites touches, tu auras plus de chances de les mettre en application !
Raconte-nous où tu en es, ce que tu as pu mettre en place ou non, pourquoi…