Grand Manuel de Sophrologie : ma première plume ! 📰
Moi, co-écrire un Manuel de Sophrologie ???
J’ai fait ma formation de sophrologie à l’ISR de Rennes de 2004 à 2008. Mon mémoire de fin de cycle de base a visiblement été particulièrement apprécié, ce qui pose l’une des raisons pour lesquelles j’ai été sollicitée pour co-écrire Le Grand Manuel de Sophrologie.
Lorsque Bernard Etchelecou m’a appelée pour me présenter le projet du livre, et me demander d’y participer, je pensais au départ que c’était un canular… Pourquoi moi ? J’étais plutôt novice dans la profession de sophrologue…
Et puis la motivation du challenge a pris le dessus. Un défi, positif, constructif, pour moi et moi seule : j’en avais vraiment besoin…
Ecrire, c’est bon…
A l’époque, j’étais débordée et ensevelie dans un tas de problématiques.
L’écriture de mon chapitre a finalement été une bouffée d’air dans ce tourbillon de vie.
J’ai dû me poser, réfléchir à cet engagement, me centrer sur ma pratique, en valider chacun des points; cette première étape m’a permis de reprendre contact avec moi-même et de prendre un temps de recul par rapport à ce que je vivais.
Et puis il a fallu que je structure, que je mette en mots, que je rédige. Là, j’ai plongé dans mon flow. Ce que je percevais initialement comme un exercice difficile s’est peu à peu teinté de plaisir.
J’aime écrire, c’est une évidence. Petite, je noircissais des carnets que je cachais (mon jardin secret); j’aime les mots, les rimes, les émotions qui se cachent au travers de la ponctuation. J’aime coucher les lettres sur le papier : les lignes qui se lient les unes aux autres, elles tissent peu à peu une histoire et dressent un univers magique qui nous décolle de la réalité quotidienne.
Naissance d’une alliance sophrologie-orthophonie
Evidemment, écrire un chapitre du Grand Manuel de Sophrologie n’est pas un exercice poétique. Mais l’idée de témoigner, de transmettre un peu de ma pratique m’a motivée. Et j’étais fière de pouvoir présenter cette alliance orthophonie-sophrologie. Fière, car initialement, je n’y croyais pas beaucoup…
J’ai toujours eu une pratique assez diversifiée en tant qu’orthophoniste; travaillant beaucoup, j’avais besoin de ne pas tomber dans une espèce de routine qui m’aurait endormie dans mon quotidien professionnel; et puis, je suis curieuse de nature et j’aime découvrir, tenter de nouvelles expériences.
Pourtant, quand j’ai fait ma formation en sophrologie, je ne sais pas pourquoi, je n’arrivais pas à me dire que je pouvais l’intégrer dans ma pratique orthophonique. Et paf, le destin s’est occupé de mes “freins”.
Cela faisait plusieurs mois que je rééduquais une patiente présentant des troubles multiples sur fond neurologique et psychiatrique, le tout couronné de spasticité. J’avoue que j’avais du mal à trouver une approche “efficace”; lors d’un stage de sophrologie, j’en parle au directeur de l’ISR.
Evidemment, le sujet s’oriente sur la sophrologie : je lui explique que non, je n’avais pas tenté l’approche sophro, car je ne voyais pas en quoi elle pouvait être bénéfique dans un tel tableau.
Et je comprends que les réticences que je pose ne sont que les miennes, qu’il n’y a aucune vraie raison pour que je ne tente pas l’expérience.
Cette expérience, c’est le premier cas que j’écris dans le Grand Manuel. Franchement, j’ai été bluffée par les résultats induits par les séances de sophrologie. Ca m’a mis le pied à l’étrier pour d’autres expériences d’intégration de la sophrologie dans la prise en charge orthophonique.
J’en partage quelques unes dans le Grand Manuel, mais aujourd’hui, j’utilise régulièrement la sophrologie avec les adultes comme avec les enfants.
La sophro, c’est bon pour mes patients, c’est bon pour moi !
Motiver les pratiques douces dans le soin
J’espère que ce témoignage de pratique, que ce soit à mon niveau mais aussi à celui de tous les autres co-auteurs, permettra de motiver l’intégration de pratiques douces dans le soin.
Doux ne veut pas dire inefficace, au contraire; la sophrologie permet de lever bien des résistances; elle donne les moyens au patient de se reconnecter avec lui-même, d’exister plus pleinement en retrouvant une vraie conscience corporelle.
Le côté relaxation ouvre la porte à un travail en profondeur qui peut s’appuyer sur de la technique, de la réflexion, de la méditation. Cette approche globale corps-émotions-esprit est d’une richesse incroyable. Et reste en même temps si simple et authentique…
Voilà pourquoi je suis heureuse d’avoir apporté ma contribution à ce Grand Manuel.
Je suis fière de porter un flambeau qui défend la légitimité de la sophrologie dans le monde médical et paramédical, de partager des faits, des expériences qui assoient les bénéfices d’une pratique douce, respectueuse, intéressante, humaine.
La 4° de couverture
Grand manuel de sophrologie
Souvent considérée comme une méthode de relaxation très efficace, la sophrologie propose plus largement une synthèse articulée des pratiques psychocorporelles de la psychologie et des techniques traditionnelles de méditation de l’orient (yoga, zen, etc.). Elle s’appuie essentiellement sur le phénomène du vécu de conscience, particulièrement mis en valeur par la philosophie existentialiste. Utilisée en entreprise, en formation, en développement personnel ou en psychothérapie, elle est également de plus en plus présente en tant que thérapie complémentaire personnalisée dans les soins de support nécessaires au patient tout au long de la maladie.
Ce manuel, écrit par une équipe d’auteurs principalement composée de professionnels de santé (psychologues, médecins, infirmiers et paramédicaux), mais aussi de spécialistes de la formation et de l’éducation, en propose un parcours intégral – théorique et pratique.
. Une synthèse des différentes techniques
. 100 exercices pratiques
. 20 domaines d’application
Connais-tu la sophrologie ?
Que penses-tu de l’alliance de la sophrologie aux disciplines médicales ou paramédicales ?