Les commérages, un régal ! 📰
Et patati et patata…
Eh, tu as vu la nouvelle voisine ? Je ne sais pas où elle s’habille ! Franchement, tu te demandes même qui a eu l’idée de coudre de tels vêtements !
Oh, j’ai oublié de te dire : l’autre matin, j’ai croisé le mari de Vanessa, il était en voiture avec une belle brune et il avait l’air drôlement heureux ; moi, je dis rien, mais bon, tu vois ce que je veux dire…
Dis donc, tu as entendu parler de l’histoire du maire qui a fait goudronné son chemin privé aux frais de la commune ? Il est cool, lui, hop, un beau chemin au frais de la princesse ! Quoi, c’est une fake-news ? T’es sûr ?
Ah, les commérages, qu’est-ce que c’est bon !
Les cancans, les potins, ça te donne une petite pointe d’adrénaline : tu jubiles à l’idée de détenir une information « ultra importante » sur la vie de l’autre ! Et surtout, tu kiffes à l’idée de partager le scoop avec tes meilleures amies ! Ca renforce les liens tout ça ! Parce que d’un petit rien, on en parle pendant des heures…On brode, on brode, on a vraiment l’imagination fertile et ça, c’est une bonne bouffée d’énergie !
Les patatis-patatas prennent donc de la place dans nos vies : il paraît qu’au cours d’une journée, 14% de nos conversations portent sur des sujets comprenant des révélations personnelles ou des discussions sur les autres. Je n’aurais jamais imaginé que ce soit autant.
Les bavasseries sont donc une vraie source d’infos : imagine, tu arrives dans une entreprise et tu écoutes tout ce que les uns et les autres peuvent dire : tu vas te dire que tu devrais sans doute éviter telle personne, concerter telle autre, tu vas pouvoir percevoir l’ambiance, les valeurs. Et tu vas mieux comprendre comment tu dois caler ton comportement en fonction des circonstances et des personnes.
On peut donc apprendre beaucoup de choses en écoutant d’une oreille plus ou moins distraite les rumeurs et bruits de couloir. Et parfois, ça nous permet d’évoluer pour éviter de ressembler à telle personne, ou parce que nos oreilles ont capté un ragot un peu désobligeant que l’on va contrecarrer, ou une rumeur flatteuse qu’on va vouloir honorer.
C’est vrai que les ragots ne sont souvent pas très sympathiques ; il faut dire que la nature humaine est spontanément penchée vers les défauts ; on a donc aucun mal à trouver quelque chose à redire sur Pierre, Paul ou Jacques. Et puis, il faut être honnête : dire du mal de l’autre nous rassure, nous donne un sentiment de puissance.
Heureusement, parfois, les cancans sont gentils : « Tu savais que Charline faisait de la peinture, toi ? Tu verrais ses toiles, une merveille ! Dire qu’elle ne veut pas que ça se sache, quel dommage ! »
Ragot-positif ou ragot-négatif, une chose est sûre, c’est que je trouve qu’il est plus facile d’en dire que d’en être l’inspiration ! Je déteste quand des rumeurs circulent à mon sujet, j’ai l’impression d’être dépossédée de ma vie !
« Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse »… Morale de l’histoire, j’évite au maximum de propager des cancans ; juste un petit par-ci par-là, pour le fun, mais gentil !
Et toi, tu cancanes facilement ? Que penses-tu du pouvoir des rumeurs ? A ton avis, sont-elles plus souvent destructrices ou porteuses ?