Les séquelles du burn-out 📰

Les séquelles du burn-out 📰

Un burn-out n’est pas à prendre à la légère.

C’est une maladie professionnelle aujourd’hui reconnue et définit par la Haute Autorité de la Santé (HAS) :

« Le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel désigne un état d’épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel. […] Concrètement, face à des situations de stress professionnel chronique, la personne en burn-out ne parvient plus à faire face ».

Toute victime de burn-out doit apprendre à gérer sa maladie, doit prendre le temps de se soigner, de se reconstruire. Elle doit aussi intégrer qu'elle aura certainement des séquelles pendant un long moment, plusieurs mois, voire plusieurs années.

Les séquelles du burn out sont fréquentes et il est important d’intégrer ce point : même si elles varient d’un individu à l’autre, si tu es victime d’un burn out, tu ne peux pas parier sur le fait que tu n’en auras pas.

 

Les principales séquelles sont de 4 types : physiques, cognitives, émotionnelles et morales.

Séquelles physiques :

 Le burn-out peut laisser des séquelles au niveau du système cardiovasculaire, des muscles et du squelette.

  • Au niveau cardiovasculaire : anomalies du rythme cardiaque qui augmentent le risque d’un accident vasculaire cérébral (AVC).
  • Troubles musculo-squelettes, douleurs musculaires liés à des troubles du sommeil et une grande crispation due au stress. La mauvaise qualité de sommeil génère une grande fatigue physique qui peut impacter les muscles. Le surmenage peut engendrer une fatigue extrême dans tout le corps. Ce sont les symptômes du corps qui lâche.

Il est important d’intégrer qu’après un burn out, le corps a mémorisé les dégâts physiques auxquels il a dû faire face pendant cette période. Ces douleurs et troubles vont donc persister dans le temps et peuvent devenir chroniques.

 

Séquelles cognitives

Le burn-out peut avoir un impact sur le fonctionnement cognitif, que ce soit au travail ou dans la vie quotidienne :

  • Troubles de l’attention et de la concentration liés à la fatigue
  • Troubles de la mémoire : difficultés à retenir, stocker et restituer les informations
  • Troubles de la logique

Lors de la période post burn-out, le malade doit désapprendre un certain nombre de fonctionnements et de croyances pour se libérer de ses comportements nocifs responsables de ce burn out.

Il doit ensuite intégrer de nouveaux processus pour adopter une posture qui lui permettra de réinvestir le milieu professionnel tout en se protégeant.

Cette période de transition est bouleversante sur le plan cognitif, car le cerveau s’accroche aux fonctionnements qu’il connaît et a du mal à accepter de nouveaux programmes. 

 

Séquelles émotionnelles

La difficulté à gérer ses émotions est majorée par la grande fatigue générée par le burn out. Irritabilité, colères, pleurs : les réactions sont incontrôlées et exacerbées.

Certaines victimes de burn-out vivent un véritable état de stress post-traumatique : par exemple, si elles rencontrent un collègue ou passe devant leur lieu de travail, elles peuvent basculer dans de fortes crises d’angoisse.

Attention, certaines personnes tentent de noyer leur surplus d’émotions dans des comportements addictifs (consommation excessive d’alcool, usage de cannabis, …) ou se réfugient dans la nourriture (Troubles du Comportement Alimentaire : TCA).

 

Séquelles morales

Le burn-out force à repenser son rapport au travail, à l’entreprise et à la quête de sens.

L’une des séquelles morales est la sensation d’être un imposteur : la personne a le sentiment de ne pas être à sa place, notamment au niveau de son travail ; elle ne reconnaît pas son implication dans sa réussite qu’elle attribue à ses collègues ou aux circonstances. Le doute la ronge chaque jour.

D’autant qu’elle a peur d’être démasquée, que l’on découvre qu’elle n’est pas à la hauteur, qu’elle n’est pas compétente, qu’elle n’a pas le niveau.

Ces symptômes risquent de persister si la victime de burn out ne fait pas un travail sur elle-même, un travail de reconstruction qui lui permet de prendre conscience de ses potentiels, de ses capacités ; un travail qui va nourrir l’estime de soi.

Ce travail doit être encadré par un vrai professionnel : il ouvre la porte aux questionnements, à une critique de sa vie antérieure ; cette démarche peut être douloureuse, elle peut entraîner de la tristesse, de la culpabilité, de la colère. Elle génère des questions existentielles dont la principale est : « Comment ai-je pu autant m’oublier ? »

Conclusion :

Un burn out met du temps à s'installer, mais il met encore plus de temps à se soigner.
Les séquelles ne sont pas sans conséquences sur la vie personnelle et professionnelle.

D'où l'intérêt de prendre son temps pour se consolider avant de se remettre sur le chemin d'une vie active.

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