Burn-out : j’ai peur de retourner travailler !
Un burn-out est une épreuve extrêmement difficile, un tsunami qui te renverse et te happe à tel point que tu DOIS t’arrêter de travailler… même si tu te dis que ce n’est vraiment pas possible.
En pratique, s’arrêter n’est pas simple…
Tu te sens coupable de ne pas honorer ton poste, de laisser tes collègues, de ne pas assurer tes dossiers ; tu as peur des conséquences sur ton activité ; tu as peur du vide (tu étais tellement surbookée…).
Alors tu tires sur la ficelle, jusqu’à ce qu’elle craque.
Tu te retrouves arrêtée, plus le choix. Et pour un moment (minimum 3 mois, jusqu’à un an).
Patience obligée, patience secouée
La remontée est lente, très lente ; progressive ; la reconstruction, la guérison totale demande parfois plusieurs années. Donc PATIENCE !
Cette patience n’est pas si facile à entretenir, car elle est soumise à plusieurs pressions :
- La peur de perdre son emploi
- La peur de ne plus jamais pouvoir reprendre son travail
- La peur de perdre ses compétences
- La pression sociale, le regard des autres, la peur du jugement (« Tu es arrêtée depuis tout ce temps !!!! », « Ah, c’est cool, tu en profites bien… », « Tu m’étonnes que la Sécu soit en déficit… »)
- Les difficultés financières : pertes de revenus, paiements différés, diminution des ressources
- La lourdeur administrative liée au report encore et encore de l’arrêt maladie
- Le conflit de valeurs : « Chez moi, on a toujours travaillé, quoi qu’il arrive », « je ne peux pas lâcher mes collègues »
L’arrêt est souvent vécu comme un échec ; il pointe du doigt le fait que la personne n’a pas pu gérer ses conditions de travail.
La patience enrobée de peur
Malgré ton burn-out, tu ne conçois pas ne pas travailler.
Tu as envie de t’accomplir, retrouver une vie sociale, te sentir utile, être moins seule.
Mais tu as peur de retourner au travail, terriblement peur.
Dès que tu évoques ta reprise, dès que quelqu’un t’en parle, tu te sens mal.
Certaines phrases tournent en boucle dans ta tête : « Je ne peux pas y retourner », « Je ne pourrai plus faire comme avant », « Je ne vais pas être à la hauteur », « J’ai mal au ventre rien que de penser que je vais devoir retourner à mon poste », « Je n’ai plus l’énergie nécessaire, je vais être épuisée dès le 1er jour”, “J’ai l’impression de ne plus savoir rien faire”…
Normal : tout burn-out s’accompagne d’une perte de confiance, d’une altération de l’estime de soi, voire de honte.
Toi, victime de burn-out, tu te déçois toi-même : souvent perfectionniste, hyper impliquée dans son travail, tu te sens « nulle, pas à la hauteur » ; tu vois uniquement le fait que tu n’as pas réussi à assurer ton travail. Tu te sens incompétente, faible : « J’aurais dû y arriver », « Je ne suis pas celle que je croyais être ». Tu as peur d'être confrontée à la difficulté, à l'échec.
Dans ces conditions, il devient difficile d’affronter le regard des autres, notamment sur le plan professionnel. D’où un isolement, un repli sur toi-même : tu n’a pas envie qu’on te pose des questions sur ta vie professionnelle, sur ton arrêt, sur ce que tu envisages de faire. Tu as peur que tes collègues te voient comme une incompétente, une "tire au flanc".
Peur de ne plus être capable, peur de ne pas tenir le rythme, peur du regard des autres, peur de ne plus avoir ta place, peur de rechuter : ces peurs sont autant de raisons qui rendent difficile ta reprise du travail.
Ces peurs sont à réellement considérer, car elles sont source d’angoisses et peuvent reculer encore et encore ton retour dans la vie professionnelle.
Or plus ton arrêt est long, plus tu t’installes dans une vie sans travail ; tu te forges de nouvelles habitudes qui te sécurisent et te donnent envie de rester dans ce cocon, et de fuir le monde professionnel qui te paraît de plus en plus dangereux et inatteignable.
Comment préparer au mieux ta reprise ?
Il est important de te faire accompagner par des professionnels pour préparer cette reprise : le coaching notamment te permet de clarifier tes besoins, tes limites, tes valeurs, tes talents, tes croyances, tes peurs et de préparer les étapes de retour au travail.
Tu pourras ainsi négocier plus facilement les modalités de ta reprise, quel que soit le poste que tu intègres, quel que soit le travail que tu investis.
Ce travail préalable te permet également de limiter les risques de rechute puisque tu auras pris conscience de tes besoins et limites.
Tu pourras demander des aménagements en termes d’horaires, des jours de télétravail, des vacances fractionnées pour avoir des pauses régulières…
Si tu retournes dans la même entreprise, tu peux :
- Reprendre comme avant ton burn-out
- Reprendre à mi-temps ou tiers temps thérapeutique
- Reprendre avec des modalités de travail négociées (télétravail, modification des horaires ou de la charge de travail, etc).
Si tu changes d’entreprise, tu n’es pas obligée de parler de ton burn-out. D’autant que, juridiquement parlant, tu n’a pas eu de rupture dans ton CV puisque tu es restée salariée pendant ton arrêt de travail.
Si tu changes de voie : prends le temps de bien travailler ce projet ; poses-toi les bonnes questions, demande des conseils à des professionnels, prépare ton projet en profondeur avant de te lancer.
Si tu souhaites te mettre à ton compte, surtout, ne sous-estime pas la somme des tâches à accomplir, le temps de lancement de ton activité, la sécurisation de tes rentrées financières… pour ne pas replonger dans un autre burn-out…
Il y a bien souvent un « avant » et un « après » burn-out. Tire profit de ce tsunami pour enfin t’écouter, apprendre à te connaître réellement, vivre pour toi.
Le travail fait partie de la vie, mais n’est pas toute la vie.
Si tu trouves le métier, le poste qui te convient, que tu te respectes dans ton rythme de travail, tu verras comme tu peux être une professionnelle épanouie …
👉 Kap'n Go est à même de t'aider à préparer ton retour au travail. Contacte-nous et on en discute ! Nous sommes là pour t'accompagner vers une vie sereine et heureuse ! 😊